Ruisseau des planches

Comme Baltimore, Boston, Montréal, Ottawa ou Londres avant elle, à Lyon, la Communauté Urbaine a cherché, dès la n des années 1980, à valoriser les quais du Rhône. Depuis l’adoption du « Plan Bleu » en 1991, Lyon s’est régulièrement appuyée sur ses euves pour asseoir sa stratégie urbaine. La construction de nouveaux quartiers uviaux ainsi que la reconquête des berges du Rhône et des rives de Saône comptent pour beaucoup dans la recomposition territoriale de l’agglomération et le maintien de son statut convoité de métropole européenne.

 

La plupart de ces opérations spectaculaires, signées par des architectes et des paysagistes de renom, ont été récompensées par des prix et des labels environnementaux. « Lyon Confluence », la dernière en date, a même été parrainée par le Fonds mondial pour la nature. Ces réalisations ne contribuent pas cependant à la renaturation des milieux aquatiques car elles se limitent souvent, comme à Bordeaux, Toulouse ou Paris, à paysager les berges. Les aménagements réalisés jadis (enfouissement des petites rivières urbaines à des ns sanitaires, remblaiement et mesures de protection structurelles pour lutter contre les inondations, etc.) ne sont pas remis en cause.

 

Le Grand Lyon étant jusqu’à présent centré sur les « fronts d’eau », les petites rivières urbaines n’ont fait l’objet que de restaurations très ponctuelles. Leur statut juridique, ou encore le rôle d’égout qui leur est dévolu les rendent en e et peu commodes à aménager. Mais leur renaturation peut paradoxalement « précipiter » des opérations d’urbanisme. C’est ce que suggèrent les travaux de recherche menés sur le Ruisseau des Planches à Vaise dans le cadre d’un atelier d’urbanisme.

Le choix du Ruisseau des Planches s’est imposé compte tenu de l’importance de l’eau dans la genèse de ce territoire très industriel jusque dans les années 1980. Outre les visites du site et l’exploitation des archives municipales, le dispositif méthodologique repose sur l’analyse des documents d’urbanisme et les données disponibles (nuisances sonores, îlots de chaleur, inondations, etc). Douze entretiens ouverts auprès d’acteurs locaux (élus locaux, ingénieurs au Grand Lyon, représentants de conseils de quartier, etc) ont permis d’actualiser les informations recueillies par ailleurs sur l’évolution du marché (loyers, stratégie de la promotion immobilière, etc) et les chantiers en cours.

 

Au terme d’un état des lieux centré sur l’aval du ruisseau, une programmation urbaine simpli ée a été élaborée puis confrontée à l’avis d’experts lyonnais en 2014. Dans la continuité de cet exercice pédagogique, une équipe composé de Kélian Rivaton, Llewella Maléfant, Alexandre Brun et moi-même, s’est attachée à définir les contours d’un projet réaliste.

 

Travaux réalisés pour le compte du CNRS - UMR 5281

 

Paul Garcias

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